Italo Calvino naît à Cuba où son père Mario (1875-1951), d’origine ligurienne, travaille comme agronome, et sa mère {{Lien}} (1886-1978), native de Sardaigne, est biologiste. En 1925, la famille rentre en Italie alors mussolinienne où le jeune Italo grandit (à San Remo) et reçoit une éducation laïque et antifasciste.
Lorsque la guerre éclate, il interrompt ses études d’agronomie ; en 1943, il rejoint les partisans des brigades Garibaldi. En 1945, il se retrouve à Turin où il collabore avec plusieurs journaux, s’inscrit au parti communiste et entreprend des études de lettres qu’il conclut brillamment par un mémoire de littérature anglaise sur Joseph Conrad. À cette période, il fait la connaissance de Cesare Pavese qui l’encourage à écrire.
En 1947, il publie son premier roman, Le Sentier des nids d’araignées, qui évoque son expérience de résistant. L’œuvre rencontre un certain succès. En 1949 paraît Le Corbeau vient le dernier. Ces deux œuvres naissent dans l’atmosphère néoréaliste mais sont empreintes, la première surtout, d’un style qui se rapproche de la fable. En 1952, sur les conseils de son éditeur, il abandonne sa manière néo-réaliste et se laisse aller à ses penchants pour le conte fantastique, à travers Le Vicomte pourfendu qui formera, avec Le Baron perché et Le Chevalier inexistant, la célèbre trilogie Nos ancêtres, vision allégorique de la condition humaine moderne. Entre 1950 et 1956, il entreprend la compilation et la traduction des Contes populaires italiens à partir de contes folkloriques du {{s-}}.
Après l’invasion de la Hongrie par les troupes soviétiques en 1956, Calvino se détourne du parti communiste et, progressivement, de l’engagement politique.
Au début des années 1960, dans deux articles, « La mer de l’objectivité » et « Le défi au labyrinthe », il réfléchit à la situation littéraire internationale et tente de définir sa propre poétique dans un monde de plus en plus complexe et indéchiffrable.
Il publie en 1963 La Journée d’un scrutateur. En 1967, il s’installe à Paris où il entre en contact avec les membres de l’Oulipo, dont il devient formellement l’un des membres en 1972. Il rencontre Roland Barthes, Georges Perec, Claude Lévi-Strauss qui ont une certaine influence sur ses écrits. Il rencontre aussi de nombreux universitaires de La Sorbonne et de l’université d’Urbino. Il commence ainsi à se plonger dans les classiques : Honoré de Balzac, Ludovico Ariosto, Dante, Cervantes, Shakespeare, Giacomo Leopardi.
Parallèlement, son intérêt pour les sciences naturelles et la sociologie ne cesse de croître. Celles-ci influeront sur son œuvre : Cosmicomics (1965) est un recueil de contes fantastico-scientifiques, qui illustrent une fois de plus son goût pour le fantastique.
En 1964, Calvino se marie et sa fille naît l’année suivante.
Le Château des destins croisés (1969), Les Villes invisibles (1972), Si par une nuit d’hiver un voyageur (1979) appartiennent au « système combinatoire des récits et des destins humains », système à l’aide duquel Calvino — en s’appuyant sur un certain nombre d’éléments (les figures du tarot dans Le Château des destins croisés) — prétendait construire ces récits. Ce « systématisme » traduit l’influence de l’Oulipo et le goût de ses membres pour toutes les formes d’écriture à contraintes.
Il meurt en 1985 d’une hémorragie cérébrale, alors qu’il préparait pour l’université de Harvard les Leçons américaines, qui paraissent après sa mort.
Source bibliographique : Médiathèque de Saint-Hilaire de Riez
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Italo Calvino sur le site de la Médiathèque de Saint Hilaire de Riez.